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C'est toi le phoenix
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30 août 2020

Je refuse les médicaments génériques

Bonjour Cher Phoenix,

Voilà la suite de mon article sur les médicaments.

Dans le premier article, vous avez pu vous apercevoir à quel point certains médicaments pouvaient être dangereux. Il est important d’en prendre le moins possible (dans les limites de ce que permet votre maladie bien entendu), mais il est tout aussi important que vous ne consommiez PAS leurs génériques.

Dans mes articles, j’essaie au maximum de ne pas faire de politique, de ne pas entrer dans les débats afin que tout le monde profite des conseils santé, sans risquer un blocage à cause de divergences politiques.

Par contre il y a 2 articles malheureusement où je vais quand-même devoir contredire le message du gouvernement et donc peut-être en choquer certains… J’espère ne pas vous perdre sur ce chemin. Essayez d’aller au-delà de ce que vous entendez « le plus souvent », n’hésitez pas à chercher de votre côté et vous verrez qu’il n’est pas si difficile de trouver d’autres informations… L’idée n’est pas de commencer une thèse sur TOUS les sujets sur lesquels on pourrait nous mentir et pourquoi… Cela ne m’intéresse pas, je vais seulement développer 2 sujets importants (les dangers du lait dans un autre article, et les médicaments génériques ici) car je trouve criminel de ne pas vous alerter sur ces sujets qui pourraient être la clé de votre guérison.

En ce qui concerne les médicaments génériques, vous n’aurez pas de mal à trouver des informations sur Internet, mais si vous voulez une étude complète de tout le sujet (arrêtée en 2013), je vous conseille le livre du Dr Sauveur Boukris Médicaments génériques la grande arnaque : c’est de loin l’ouvrage le plus complet de ce que j’ai lu sur le sujet. Mon article s’inspire très largement de son livre, avec quelques éléments ajoutés pour tenir compte de l’évolution entre 2013 et 2020 (bien qu’il n’y ait pas eu de grands changements depuis). 


NOTIONS DE BASE & VOCABULAIRE


Un médicament est composé de 2 choses :

- un principe actif (= ce qui est sensé soigner)

- des excipients (= tout le reste : forme, couleur, gout, consistance…)

Il existe 2 principales classifications de médicaments :

- Le Princeps = le « vrai » médicament, celui d’origine, celui qui, après des tests de toxicologie, de pharmacologie et tout un processus bien ficelé sensé prévenir les dangers, a obtenu le droit d’être mis sur le marché des médicaments. Celui-là, on le connait en général par son nom commercial (enfin on le connaissait, c’est de plus en plus rare désormais puisqu’on nomme maintenant les médicaments par leur molécule).

- Les génériques = copies plus ou moins exactes d’un printeps. Chaque princeps peut avoir une dizaine de génériques différents.   


LES GENERIQUES : LA MÊME CHOSE QUE LES PRINCEPS ?


Certainement pas, et TREEES loin de là !

Ils n’ont pas la même efficacité, pas la même tolérance, pas la même forme !

 

La définition légale des génériques change au fil des ans, avec quasiment chaque année un nouvel assouplissement des règles d’équivalences, ce qui permet de grandes différences 1/ entre le princeps et un générique 2/ entre plusieurs génériques d’un même princeps.

Voilà la définition actuellement en cours (en août 2020), telle que vous pouvez la lire dans l’article L.5121-1 du code de la santé publique :

Un médicament générique :

- est conçu à partir de la molécule d’un médicament déjà autorisé (appelé princeps) dont le brevet est désormais tombé dans le domaine public. 

- doit avoir la même composition qualitative et quantitative en principes actifs, la même forme pharmaceutique que le princeps et démontrer qu’il a la même efficacité thérapeutique (même biodisponibilité).

Ca, c’est ce qu’on vous dit, c’est le message officiel, et si c’était vrai, ça ne poserait pas de problème. D’ailleurs c’est en partie vrai, c’est juste fortement tronqué.

 

Admirez un peu la suite de l’article :

« Pour l'application du présent alinéa, les différentes formes pharmaceutiques orales à libération immédiate sont considérées comme une même forme pharmaceutique. De même, les différents sels, esters, éthers, isomères, mélanges d'isomères, complexes ou dérivés d'un principe actif sont regardés comme ayant la même composition qualitative en principe actif, sauf s'ils présentent des propriétés sensiblement différentes au regard de la sécurité ou de l'efficacité »

Nous verrons un peu plus loin en quoi ces « légers détails » posent problème.

 

Déjà il est important de savoir qu’il existe plusieurs sortes de génériques :

* Les auto-génériques sont des « vraies copies » (celles qui ont été développées en 1996 quand la première loi sur les génériques est sortie) : avec cette sorte précisément, il n’y a aucun problème à les consommer puisqu’elles sont strictement identiques au princeps.

* Les médicaments similaires : même principe actif, mêmes dosage, même forme galénique mais excipients différents

* Les médicaments assimilables ou apparentés aux similaires : dans ceux-là, le principe actif se présente sous une autre forme chimique, avec une forme galénique différente et des excipients différents.

Selon que le médicament générique appartienne à l’une ou l’autre de ces trois familles, bien évidemment le risque ne sera pas le même.

Il est également important de savoir que pour un même médicament princeps, il peut y avoir 10 génériques différents ! En effet, chaque laboratoire en développe un ou plusieurs. Parmi les 10, certains sont probablement corrects, certains peuvent être très différents de l’original mais relativement inoffensifs, par contre certains peuvent être extrêmement dangereux. Cela sous-entend en tout cas que ces 11 versions d’un même médicament peuvent être très différentes entre elles. Et ce qui est extrêmement grave, c’est que si vous ne prenez pas LE PRINCEPS, vous ne savez pas lequel des 10 autres on vous administre car il peut changer d’une fois sur l’autre !

Selon la différence de composition (nous verrons le détail juste après), un médicament générique est autorisé à avoir une bio-équivalence de -20 à +20% par rapport au princeps. 20% de différence, cela peut évidemment déjà avoir des conséquences. Mais le plus embêtant est que d’un générique à l’autre, il peut donc y avoir un écart de 40% !! En effet, votre pharmacien peut vous délivrer un générique de votre médicament, qui a -20% d’écart avec votre médicament, et le mois suivant, lors de votre renouvellement, il peut vous délivrer un nouveau générique de ce médicament, qui lui a +20% d’écart… Vous vous retrouvez donc avec 40% de différence dans votre traitement par rapport au mois précédent !!! Selon le traitement vous imaginez bien que cela peut avoir des conséquences dramatiques !!!


LES DIFFERENCES DE COMPOSITION


Les différences peuvent se trouver dans :

* les excipients (c’est le plus courant) :

Les laboratoires peuvent modifier ou ajouter des excipients, dont certains « à effets notoires » comme l’huile d’arachide, l’huile de soja, les lécithines de soja, le sorbitol, le blé, l’aspartame, le lactose… Les médecins, quand ils vous prescrivent un médicament, consultent le Vidal (le répertoire des médicaments PRINCEPS) et prennent soin de ne PAS vous prescrire les médicaments s’ils considèrent que leurs excipients seront mauvais pour vous. Par contre, ils n’ont aucune idée du médicament générique qui vous sera administré, et donc ils ne peuvent PAS empêcher que l’on vous délivre un médicament qu’ils auraient choisi de ne pas vous délivrer.

L’intolérance et les allergies aux excipients sont extrêmement courants. Ce problème était déjà connu avant, et donc les médecins les évitaient, avant, sur certains patients qui ont « un terrain allergique  ». Avec les génériques, cet évitement n’est plus possible.

De plus, la liste des excipients indiqués sur l’étiquette n’est pas complète : aussi étrange que cela puisse paraître, alors qu’on oblige les industriels à indiquer la liste des ingrédients sur les produits d’alimentation et de cosmétique, sachez que la même obligation n’existe pas pour les médicaments !!! Seuls certains excipients doivent être indiqués, ceux qui sont « à effet notoire ». On peut ajouter par contre beaucoup d’autres excipients sans qu’il n’ait besoin de les mentionner nulle part. Le pharmacien et le médecin eux-mêmes ignoreront dans ce cas la composition des médicaments qu’ils vont vous donner. Est-ce que ça signifie que les excipients cachés sont forcément inoffensifs ?? Comment en être sûrs ?

* la forme galénique (= si c’est une gélule, une pastille effervescente, un sirop, un patch…)

La forme galénique d’un générique peut être différente de celle du princeps. Pourtant les formes galéniques ont leur importance : dans son livre, le Dr Boukris l’explique bien : on prescrit des médicaments effervescents dans un cas différent des gélules, car ils n’ont pas la même vitesse d’assimilation. De même, les patchs à coller sur la peau ne peuvent pas être prescrits à toutes les personnes selon leur âge et leurs problèmes de peau, mais certains génériques ne proposent pas d’alternative alors que l’alternative existait avec le princeps.

De plus, on pourrait croire que ce n’est qu’un détail, que les gélules soient bleues ou roses. Mais leur conditionnement différent est malheureusement source d’erreurs chez les personnes âgées, et donc source de consultations supplémentaires voire d’hospitalisations beaucoup trop régulièrement (puisqu’en plus de changer d’un princeps à un générique, on peut aussi changer d’un générique à un autre d’un mois sur l’autre).

* la bio-équivalence (= la quantité absorbée par l’organisme par rapport à la quantité administrée)

Ce point est évidemment très grave. Bien que la loi exige la bio-équivalence, il est à noter qu’AUCUNE étude de bio-équivalence n’est prévue dans le dossier de mise sur le marché d’un médicament générique !!!!! Pourtant, les professionnels de santé ont bien remarqué d’énormes différences et n’ont cessé de réclamer ces études.

* la traçabilité

Un autre problème est le manque de traçabilité, pourtant indispensable pour garantir notre sécurité. En effet, entre un médicament princeps et son générique, de même qu’entre plusieurs génériques, le site de production, les procédés de fabrication, et l’origine des ingrédients peut être différente.

Mais puisqu’on considère qu’il est trop risqué de faire produire les princeps en Chine et en Inde, pourquoi produit-on les génériques là-bas ??? Attention, cela ne signifie pas que les personnes qui travaillent là-bas soient toutes incompétentes, loin de là. C’est juste que les normes étant différentes, les contrôles moins fréquents, etc. il est hélas beaucoup trop fréquent d’avoir des gros problèmes avec ces pays. 80% des principes actifs des médicaments génériques sont produits en Chine, Inde ou Brésil. C’est certes 15% moins cher (donc très intéressant), mais c’est également 6 fois moins de contrôles. La nouvelle tendance depuis quelques années est à la sous-traitance de sous-traitance de sous-traitance... La fabrication est devenue trop segmentée, mais en faisant cela plus personne n’a de vision d’ensemble, mais sans vision d’ensemble comment juger de la sécurité d’un produit ? Même l’académie nationale de pharmacie, même l’académie nationale de médecine, même la Direction Européenne de la qualité du médicament et des soins de santé au conseil de l’Europe (DEQM), même certains organismes pourtant globalement favorables aux génériques, alertent sur les risques liés au manque de traçabilité. Il y a désormais trop d’intervenants, il n’est plus possible d’inspecter tous les sites de production étrangers. Régulièrement, lors des rares inspections, des dysfonctionnements sont relevés, des écarts sont notifiés, des mises en demeure sont adressées. Comme le dit le Dr Boukris dans son livre, «  Les inspections des sites de production de matières premières sont peu nombreuses, mais suffisent à mettre en évidence de graves dysfonctionnements ». 75% des certificats de conformité qui sont retirés suite à de graves dysfonctionnements viennent de Chine. On assiste fréquemment à des affaires de Faux documents, des risques de contaminations par d’autres substances, des dissimulation de locaux non conformes… 

* La toxicité

Pour enregistrer un médicament générique, le dossier est allégé par rapport à la mise sur le marché d’un médicament princeps : il y a dispense d’essais toxicologiques, pharmacologiques et cliniques. Je trouve ça assez effrayant, quand-même… Les ingrédients de base sont différents, et pourtant il n’y a AUCUN test… !!!

* La salification

La salification est l’ajout d’un « sel » qui permet d’augmenter ou de diminuer la vitesse de dissolution du principe actif. Mais dans la définition des génériques, on est autorisé à changer de sel. Pour rappel, la loi dit que : « les différents sels, esters, éthers, isomères, mélanges d'isomères, complexes ou dérivés d'un principe actif sont regardés comme ayant la même composition qualitative ». Cependant, d’après le Dr Boukris, le choix est loin d’être anodin et a réellement des conséquences sur l'effet desdits médicements.


POURQUOI PERSONNE NE PARLE ? OU COMMENT REDUIRE TOUT LE MONDE AU SILENCE


Lors de la mise sur le marché des médicaments génériques en 1996, cette démarche a globalement été très bien accueillie par les médecins et les patients : avoir les mêmes médicaments pour moins cher et ne plus creuser le « trou de la sécu », c’était vraiment une bonne opportunité !

Ils ont vite déchanté malheureusement.

Quand les patients sont revenus voir les médecins pour leur signaler leur inefficacité ou leurs effets secondaires, quand les médecins ont également commencé à constater des effets secondaires très graves menant à des hospitalisations, ils ont vite arrêté d’en prescrire. Les débuts ont donc été difficiles pour les médicaments génériques, puisque les médecins ont très rapidement arrêté de les prescrire !

Le Dr Boukris, comme beaucoup d’autres, a alerté à de nombreuses reprises les autorités et est intervenu dans plusieurs émissions pour signaler ce que rapportaient ses patients. Mais comme les autres, il n’a pas été écouté. Les pharmacologues comme les cliniciens émettent de sérieuses réserves sur la prétendue équivalence thérapeutique. De nombreuses personnes témoignent de divers troubles, qui disparaissent quand ils reprennent leur traitement normal. L’académie nationale de médecine aussi critique et dénonce les génériques, mais le lobby des médicaments génériques (le Gemme) traduit systématiquement en justice les personnes qui osent parler (pour diffamation). Il y a d’énormes intérêts économiques en jeu et la voix de la raison s’est perdue...

A la question « Qui a déjà rencontré des problèmes avec des médicaments génériques ? », la majorité des patients lève la main.

Dans le domaine des maladies cardiovasculaires et de la tension, dans le domaine des maladies psychiatriques, les médicaments génériques ont déjà fait des ravages avec des conséquences dramatiques (cas de schizophrénie et de comportements psychotiques dangereux rapportés par des cliniques, alors même qu’elles n’étaient PAS AU COURANT qu’on leur avait substitué les médicaments habituels par des génériques !!!!)

Pourtant malgré tout cela, on n’entend que rarement des voix d’élever, et les médecins et pharmaciens ont arrêté de nous prévenir contre les médicaments génériques, pour eux-aussi tenter de nous convaincre que « c’est la même chose ». Comment est-ce possible ?

L’Etat a simplement trouvé la solution pour faire taire les médecins : En 1999, la loi a donné au pharmacien un nouveau droit, celui de de substituer un traitement à un autre, et voilà le problème des médecins contré. Les médecins ont perdu la liberté d’aider et d’écouter leurs patients, les patients ont perdu la possibilité de faire confiance à leur médecin. Le pharmacien, donc, qui n’a pas la même formation qu’un médecin, se retrouve donc dans la capacité de MODIFIER les ordonnances. Pour un même princeps, il existe plusieurs générique, dès lors, il est impossible pour le médecin de savoir quel  générique le patient a pris, et un patient peut en prendre plusieurs différents sans le savoir. Pour le suivi des soins, c’est épouvantable.

Certains pharmaciens, quand-même, au début, malgré leur nouveau droit, refusaient de les prescrire quand ils constataient les effets secondaires ou l’inefficacité.

La loi a donc été progressivement modifiée, année après année, pour aboutir à ceci : Les pharmacies ont l’obligation légale de délivrer au moins 85% des médicaments sous forme générique, sous peine de devoir FERMER !!!!! (ou plus exactement sous peine de ne plus être référencées, donc leurs patients ne seraient plus remboursés, donc les patients iraient ailleurs, donc finalement les pharmaciens "choisiraient" d'arrêter de manière "volontaire"…)

Par contre (données de 2013) s’ils remplissent leur obligation ils reçoivent une prime annuelle de 3000 € de la Sécurité sociale. Grace à des subtilités fiscales et légales, la marge sur les génériques est environ de 44% alors qu’elle est de 21% pour les princeps. Bien entendu les laboratoires fabriquant des génériques, eux aussi font des petits et gros cadeaux aux pharmacies pour placer leurs produits (Une affiche 200 € par mois, une brochure 2,50 €, un panneau dans la vitrine 700 € par mois, etc.) Vous comprendrez bien dès lors, que le rôle de conseil n’est plus là, ils n’ont plus la liberté de correctement vous conseiller.

Mais les patients n’étant pas complètement stupides, ils ont quand-même remarqué la différence et demandé le générique malgré les incitations des pharmaciens. L’Etat a donc instauré une énorme campagne de publicités sur les génériques, leur supposée équivalence, les économies engendrées, etc. Comme ça ne suffisait pas, en 2003 le remboursement a été plafonné à hauteur du coût du générique, pour que les Français, habitués à ne rien payer pour leurs consommations de produits de santé, soient incités à accepter le générique. Pour augmenter la gamme de médicaments génériques disponibles, c’est également en 2003 que la loi a autorisé à mettre un générique sur le marché avant même l’expiration du brevet des princeps !!! (ce qui est grave pour le respect de la propriété industrielle… mais passons, revenons à la santé…). Cette campagne de publicités accompagnée de la menace financière sur les utilisateurs a d’abord fait son petit effet, puisque les médicaments génériques ont progressivement atteint 82% des ventes de médicaments.  

Puis, de nouveau, une chute brutale en 2011. On est passé sous la barre des 70 % de ventes, car certains français ont finalement accepté de payer la différence de coût entre les 2 médicaments pour être mieux soignés, et se sont donc remis à demander les princeps…

L’Etat a immédiatement riposté en instaurant le « tiers payant contre générique » : pour ne pas avancer l’argent, il fallait accepter le générique. Assez logiquement, cette nouvelle menace contre le pouvoir d'achat des français a a assez bien fonctionné...

Restait quand-même encore une solution : la fameuse mention « non substituable » que beaucoup de médecins avaient pris l’habitude d’indiquer. Déjà au moment du livre en 2013 c’était devenu extrêmement risqué et compliqué de l’utiliser, les médecins subissaient harcèlement, tracasseries administratives et sanctions en tous genres. Mais grâce à un petit bricolage juridique, les médecins ont désormais l’obligation d’apposer le nom de la molécule et non celui du médicament sur les ordonnances. Même les récalcitrants ne peuvent donc plus s’y opposer. Et comme si ça ne suffisait pas, depuis janvier 2020, la mention « non substituable » est interdite sauf quelques motifs médicaux précis et limités et ils doivent détailler ce motif en toute lettres sur l’ordonnance, faire un dossier, etc. Comme s’ils n’avaient que ça à faire, sans parler des risques qu’ils encourent à le faire…


EN CONCLUSION


Un médicament prescrit est destiné à un malade à qui le médecin doit au minimum la sécurité, et si possible la guérison. Aucune autre raison ne devrait prévaloir. Mais les médecins ont perdu ce pouvoir, les pharmaciens aussi.

Il y a un nombre absolument démentiel de commissions et de regroupements dont le but est d’assurer notre sécurité concernant les médicaments. Cependant, cette bureaucratie excessive l’empêche d’être efficace en alourdissant tout et en divisant les forces.

Et de toute façon, tous les ordres, toutes ces commissions font réellement leur travail d'alerte : ils alertent et alertent encore sur les dangers des génériques, mais personne n’écoute ! Des pétitions entre médecins sont signées, des associations de malades se créent…  et pourtant rien ne se fait, l’Etat continue le forcing « tout-générique ». Les médias ne communiquent absolument JAMAIS sur ces alertes et ces dangers, ils ne communiquent QUE pour les publicités gouvernementales qui tentent de nous faire avaler que les génériques c’est pareil !!! Sanctions, menaces, arrêt des remboursements alors que la Sécurité Sociale est une ASSURANCE que nous payons DONC UN DROIT, interdiction de mentionner « non substituable » alors que par déontologie le patient doit ADHERER à son traitement, le médecin et le pharmacien, normalement, ne disposent PAS de ce droit d’IMPOSER un médicament contre la volonté du patient… Aucun test de toxicologie, aucune écoute des grands ordres (la fédération des médecins de France, les syndicats de pharmaciens…) Aucun droit n’est respecté. Le ton n’est ni à la discussion ni au dialogue.

Ca donne l’impression que plus personne n’a de pouvoir de décision à part l'Etat. Alors qu'en est-il vraiment ?

Au cas où vous l’ignoriez, voilà l’état actuel de la loi (aout 2020) :

Pour refuser un générique, vous devrez avancer le coût de la totalité de votre ordonnance. Ensuite vous enverrez par courrier une feuille de soins accompagnée de votre ordonnance, puis vous serez remboursé dans un délai plus ou moins long, du coût, dans la limite du coût des génériques.

Vous avez donc encore le droit de les refuser. C’est coûteux et fastidieux. Mais vous en avez encore le droit pour l’instant.


Si vous ne pouvez/voulez pas vous permettre cette avance de frais, préférez au moins les génériques sans excipients à effets notoire, si vous avez un terrain allergique. Ceux-là figurent sur la notice des boîtes disponibles à la pharmacie.

Voilà les autres conseils du Dr Boukris, que j’approuve sans réserve, d’autant qu’ils rejoignent tous les conseils que je donne sur ce site :

Pour tout le monde, il est évidemment préférable de privilégier les auto-génériques (= les copies conformes). Mais en pratique, j’avoue que je ne sais pas comment les reconnaître. Je pense qu’en regardant leur composition sur internet et sur les notices, vous pouvez avoir des chances de les trouver. Peut-être qu’en regardant sur Internet avec le nom de votre médicament précis (le nom du princeps) vous pourrez trouver le nom du laboratoire qui fabrique l’auto-générique s’il existe… ?

Si un générique vous convient, surtout n’en changez pas, exigez de toujours prendre le même et surveillez attentivement ce que le pharmacien vous délivre. De même si vous avez la mémoire défaillante : ne changez jamais de nom ou de forme pour ne pas vous tromper.

N’acceptez les génériques que sur les traitements de moins d’une semaine, en aucun cas sur les traitements longs. N’utilisez surtout pas de médicaments génériques si vous êtes atteint d’une maladie chronique ou de longue durée.

*

Ne culpabilisez pas : vous n’êtes PAS individuellement responsable du soi-disant « trou de la sécu ».

Et de toute façon, ce n’est certainement pas en créant de nouveaux problèmes de santé que la Sécurité Sociale remontera, et vous, ça n’arrangera pas votre état de santé d'avaler n'importe quoi, alors faites ce qui est le mieux pour vous : DITES NON AUX GENERIQUES !

 

 

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